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Mémoire des Équipages des marines de guerre, pêche, commerce & plaisance de 1939 à 1945
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« Sainte Pacôme »
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39 embarquements


Date inconnue : ANGOMA VictorROUSSELOT Paul

Année 1925 : CEILLIERCEILLIER

Année 1926 : PETIT

Année 1928 : BOGARD Henri

Année 1929 : CHOMEREAU-LAMOTTE Charles

Année 1930 : DOYEN Pascal

Année 1931 : HURÉ

Année 1932 : SABLÉ

Année 1933 : VALLÉE

Année 1934 : JARRY Marcel

Année 1936 : BAROIS

Année 1938 : DE VÉDRINESEVENOU (alias) RICHARD Jules

Année 1939 : DE LA FOREST-DIVONNEHOURTOULE ArmandRIBERA Francois

Année 1940 : CHAMBROL JeanLE BRONNEC PierreLELONG AugusteMAAS AndréMAZE LaurentPINCHON Robert

Année 1941 : MAILLOUX

Année 1942 : HUET YvesPOUZADOUX

Année 1943 : BERTRAND AiméGRASGRAS

Année 1944 : BLAINGUERMEURPÉPIN-LEHALLEUR JacquesRISLER

Année 1945 : AUQUE RenéCASTELLISALIOU Jean

Année 1946 : FERRAND

Année 1947 : ROUSSELOT Henri


2 operations

CATAPULT    SABORDAGE DE LA FLOTTE A TOULON

Groupement auquel cette unité a été intégrée

ESCADRE D'INSTRUCTION

Articles


« Mes mémoires de marin : _OPERATION_3_ » (extrait) (5152)

par _HOMME_150_ - Avec l'aimable autorisation de M. Pascal DENIZOT le 19 février 2007

Une mission d'importance nous attendait en ce mois de Mars 1940.

Il s'agissait d'accompagner aux cotés du croiseur _UNITE_312_ et d'autres unités, l'important convoi de troupes et de matériels, les troupes de montagne, les alpins du général _HOMMEi_BETHOUARD_ qui se rendaient en Norvège et plus particulièrement à Narvik, une cité portuaire qui fera l'objet de dures combats.

Dans les eaux du détroit du Skagerack, ordre nous était donné de regagner Brest.

Des chuchotements des radios et des timoniers sur la passerelle laissaient pressentir un départ pour la Méditerranée, voir Malte et l'Egypte.

Pas d'erreur, l'amirauté avait jugé bon de déplacer son escadre Atlantique, l'avance des forces allemandes à l'intérieur de la France se faisant plus précise en direction des bases navales de Cherbourg, Brest et Lorient.

L'appareillage avait lieu par très gros temps dans le golfe de Gascogne.

Brève escale à Gibraltar et cap sur Alexandrie où l'on retrouvait la Royal Navy pour des manœuvres concertées.

Que se passe t'il alors, le haut commandement donne des instructions pour faire rallier tous les bâtiments en Afrique du Nord, plus précisément à _OPERATION_3_, port militaire d'Oran ?

Dés lors tous les bateaux sont mis en état de désarmement et de gardiennage.

L'amirauté allemande envisageait de faire main basse sur tout ce potentiel naval, ce qui ne sera pas du goût des anglais.

L'_PAROLE_appel du 18 juin_ du général _HOMME_15570_ que peut d'entre nous connaissent restera vain, et toute l'escadre restera au mouillage.

C'est alors que le 3 juillet dans ce port protégé d'une immense digue, amarrés sur coffre, étraves dirigées vers la terre face à Santa Cruz, les croiseurs modernes _UNITE_235_ et _UNITE_236_, portant la marque du vice-amiral _HOMME_13559_, deux cuirassés le _UNITE_228_ et le _UNITE_1_, le porte-hydravions _UNITE_241_, les destroyers rapides _UNITE_380_ et _UNITE_381_ mais encore les contres torpilleurs _UNITE_42_, _UNITE_11_, _UNITE_243_ et _UNITE_23_ (mon bateau) et une dizaine d'autres bâtiments plus légers et les sous-marins _UNITE_197_, _UNITE_392_ et _UNITE_198_, des escorteurs et navires auxiliaires.

Vers 08H00, l'escadre anglaise du vice amiral _HOMMEi_SOMMERVILLE_ est signalée croisant au large du cap FALCON, et chacun de penser que celle-ci se dirige vers Malte.

En fait elle se positionne à plusieurs milles de _OPERATION_3_ à portée de canons.

On distingue le cuirassé _UNITEi_HMS HOOD_ fortement armé de huit pièces d'artillerie de 406 mm, ainsi que deux autres cuirassés, le _UNITEi_HMS RESOLUTION_ et l'_UNITEi_HMS ENTERPRISE_.

Il y a encore le _UNITEi_HMS VAILLANT_ et l'_UNITEi_HMS ARETHUSA_, bon nombre de contre torpilleurs ainsi que le porte avion _UNITEi_HMS ARK ROYAL_ doté d'une cinquantaine d'appareils.

On apprendra par la suite que dans la nuit du 2 au 3 Juillet, les anglais que l'on croyait nos amis (laissez moi rire) s'étaient emparés par la force dans les ports de Portsmouth, Plymouth, Falmouth, Heerness et encore à Port-Saïd des unités françaises hostiles à l'_PAROLE_appel du 18 juin_.

Vers 10H00, une vedette anglaise, pavillon au vent se dirige en direction de la passe et accoste à la coupée du _UNITE_235_ ou l'officier émissaire remet l'ultimatum au vice-amiral _HOMME_13559_.

Le contenu de cet ultimatum comporte trois volets, à savoir :
• Que la flotte française stationnée à _OPERATION_3_ rejoigne la Royal Navy dans sa lutte contre l'Allemagne,
• Ou bien qu'elle rejoigne les Antilles ou un port américain ou elle sera désarmée,
• Qu'elle procède le cas échéant à son sabordage.

En cas de refus d'une au l'autre de ces directives, les navires Anglais ouvriront le feu ce même jour à 16H30.

Devant la réponse ferme du refus de notre amiral qui avait entre temps consulté le haut commandement et le gouvernement réfugié à Bordeaux, un second contact du même émissaire avait lieu à 14H30.

Il s'agissait du commodore _HOMMEi_HOLLAND_.

Tout comme le premier, un non catégorique était adressé à l'envoyeur.

Entre temps, l'amirauté avait donné des instructions pour faire réarmer à la hâte et en toute discrétion toutes les unités et les chaufferies au ralenti reprenaient une activité pour faire face dans le cas d'un appareillage d'urgence.

Hélas vers 16H55, les Anglais procédaient à des premiers tirs, les obus de la première salve tombant en dehors de la digue causant des gerbes d'eau d'une grande hauteur, mais très vite ils corrigeaient leurs tirs et cette fois.

Plusieurs bateaux étaient touchés, le plus gravement le cuirassé _UNITE_228_ qui allait connaître une fin particulièrement tragique.

Pour la Royal Navy, il était facile d'atteindre leur but : _PAROLE_Anéantir une escadre française au mouillage et sans défense_.

Bien que touché dans ses structures, avec un bilan de victimes assez élevé, le _UNITE_236_ parvenait à sortir de la passe, tout comme le _UNITE_23_, un des rares bateaux à n'avoir subit aucun dégât, seules quelques égratignures sur la coque dues à des projections d'éclats d'obus, mais tout l'équipage était sauf.

L'unique occasion pour notre pacha de faire cap sur la grosse mer se permettant à la suite d'échos de son détecteur _GLOSSE_ASDIC_ de procéder à un vaste grenadage sur un sous-marin qui aura probablement coulé et d'autre part tirer plusieurs salves avec son artillerie de bord sur un destroyer britannique lui causant de très sérieuses avaries.

Notre retour à Toulon fut salué par une presse outrageante de la part du quotidien local _PAROLE_Le Petit Varois_ aux deux équipages du _UNITE_23_ et du _UNITE_236_.

Les invectivant en écrivant : _PAROLE_Que les marins français préféraient les canons de vin rouge à ceux de _HOMMEi_CHURCHILL_ _ très certainement que l'auteur de ces lignes n'avait pas vécu ce drame héroïque de nos pompons rouge, une manifestation de masse devait s'en suivre, officiers en tête, sur la plus grande artère Toulonnaise, en rejetant toutes ces calomnies.



Le 27 Novembre 1942 : _OPERATION_14_ (2615)

== Résumé... ==
Après les noires journées de _OPERATION_3_, Toulon devient la seule vraie base navale digne d'accueillir la flotte française : 90 navires y sont au mouillage en Novembre 1942 ce qui représente plus de la moitié des unités navales dont la partie la plus moderne.

Le _UNITE_238_ (à Casablanca) et le _UNITE_237_ (à Alexandrie) sont les deux fleurons manquants à l'appel.

== Composition de la flotte... ==
La flotte se divise en 3 groupes.

La flotte de Haute Mer sous les ordres de l'amiral _HOMMEi_DE LABORDE_ dont le pavillon est sur le _UNITE_236_ :
• _UNITE_236_
• _UNITE_138_
• _UNITE_374_
• _UNITE_419_
• _UNITE_33_
• _UNITE_36_
• 10 contre-torpilleurs et 3 torpilleurs

Les bâtiments armés sous les ordres du préfet maritime vice-amiral _HOMMEi_MARQUIS_ :
• _UNITE_1_
• _UNITE_241_
• 6 torpilleurs
• 3 sous-marins

Les bâtiments en gardiennage :
• _UNITE_235_
• _UNITE_418_
• _UNITE_37_
• 8 contre-torpilleurs
• 6 torpilleurs
• 10 sous-marins

== Calendrier... ==
Le débarquement allié en Afrique du Nord le 08 Novembre 1942 va fournir à _HOMMEi_HITLER_ le prétexte qui lui faisait défaut pour envahir la zone libre et le 11 Novembre 1942 il déclenche l'opération _OPERATIONi_ATTILA_, franchissant la ligne de démarcation.

Malgré la menace sous-jacente qui pèse sur la flotte de Toulon, le gouvernement de Vichy se fie aux promesses du Führer qui s'est engagé à laisser la base navale sous autorité française.

Un récent télégramme d'_HOMMEi_HITLER_ lui-même avait stipulé que la rade ne serait pas occupée.

Il semblerait que les autorités françaises d'alors aient oublié le peu de crédit que l'on pouvait accorder au déclarations du chef du Reich.

=== 12 Novembre ===
L'amiral _HOMME_13730_ appelle la flotte à se joindre aux alliés pour combattre _HOMMEi_HITLER_.

Hélas, les commandants avaient tous du prêter serment au gouvernement de Vichy : appareiller aurait donc été interprété comme une haute trahison.

De plus, dès le déclenchement de l'opération _OPERATIONi_ATTILA_, la Luftwaffe avait réuni les moyens nécessaires pour s'opposer efficacement à toute tentative de sortie de la Flotte française.

Une opération aussi hasardeuse aurait coûté très cher sur le plan humain et beaucoup d'unités n'auraient pas été rapidement opérationnelles, à condition d'avoir pu rallier un port allié.

L'offensive allemande s'arrête aux portes de Toulon où les troupes françaises ont pris position pour défendre la flotte.

=== 19 Novembre ===
_HOMMEi_LAVAL_ ordonne au troupes de se retirer du camp retranché.

Les allemands réitèrent leurs promesses de 1940 :

_PAROLE_On ne touche pas à la flotte_ mais en préparent la capture par surprise au travers l'opération _OPERATIONi_ANTON-LILA_.

4 groupes de combat se préparent dans ce but :
• Groupe de combat A : Ce groupe doit avancer depuis l'Ouest, capturer la péninsule sud de Toulon, la ville de La Seyne-sur-Mer, la forteresse Napoléon et Six-Fours, ainsi que la péninsule de Saint-Mandrier qui contrôle l'accès au port
• Groupe de combat B : Ce groupe doit avancer depuis l'Ouest, le long de la Nationale 8 pour atteindre le coeur de Toulon, occuper l'arsenal et capturer la flotte
• Groupe de combat C : Ce groupe doit avancer derrière le groupe B pour couvrir ses arrières et ses flancs. Il doit également capturer la forteresse du Mont Faron et Grand Saint-Antoine ainsi que les bâtiments militaires à Saint-Anne
• Groupe de combat D : Ce groupe arrive de l'Est, le long de la Nationale 97 après avoir passé Toulon au Nord. Il doit capturer la station radio du Mourillon, le fort Lamalgue (siège du Haut Commandement) et le bassin du Mourillon

En complément de ces groupes, des éléments SS avancent derrière le groupe A pour occuper Sanary, pendant que plus à l'ouest des éléments de la 335ème Division d'Infanterie (environ un bataillon) doivent sécuriser la côte.

Pour finir, la Luftwaffe utilisera des Heinkel 111 pour miner les chenaux du port, attaquer et couler tout navire français tentant de sortir.

Des Junker 88 et des Heinkel 115 sont également prêts à intervenir pour intercepter tout navire appareillant.

=== 27 Novembre ===
04H25 Les chars allemands sont à la porte de l'arsenal.

L'amiral _HOMMEi_MARQUIS_ est fait prisonnier au fort Lamalgue.

04H30 l'amiral _HOMMEi_DE LABORDE_ est prévenu. Il refuse de croire au manquement de parole des allemands mais fait réveiller les équipages, allumer les chaudières (4 à 5 heures avant de pouvoir appareiller) et prend les dispositions en vue du sabordage

05H25 Les panzer allemands forcent la porte de l'arsenal. Le _UNITE_236_ lance par radio l'ordre de sabordage :
_PAROLE_Ici FHM. Sabordez la flotte... Sabordez la flotte..._

L'ordre est répété par signaux optiques.

Des porteurs emmènent également le message aux navires.

_PAROLE_Exécutez immédiatement le sabordage de votre bâtiment. Amiral _HOMMEi_DE LABORDE_, commandant en chef les forces de haute mer_

Pendant ce temps, les Panzer se perdent dans les dédales de l'arsenal et arrivent trop tard pour empêcher le sabordage.

Un violent accrochage a lieu sur le _UNITE_236_ : un obus de 75 millimètres fait un mort et cinq blessés en tombant sur la tourelle 3. Le commandant en second ordonne de riposter au fusil mitrailleur et à la mitrailleuse. Des allemands sont fauchés mais _HOMMEi_DE LABORDE_ fait cesser le tir.

En quelques minutes les destructions très importantes sur de nombreux navires :
• Le _UNITE_236_ coule droit sur 14 mètres de fond
• L'_UNITE_138_ va brûler pendant 2 jours
• La _UNITE_33_ coule avec 30° gîte
• Le _UNITE_419_ est incendié à 0625 quand les allemands montent à bord. Les soutes à munitions explosent à 08H30, les torpilles à 1100
• Les torpilleurs et contre-torpilleurs (Quai Noël) sont coulés quand les allemands arrivent.
• Le mât du _UNITE_162_ arbore le pavillon « Ordres amiral exécutés »
• En ce qui concerne les bâtiments en gardiennage ou réparation, le sabordage est difficile à effectuer cause des équipages réduits
• Le _UNITE_235_ est détruit in extrémis
• 4 contre torpilleurs (dans les grands bassins Vauban) et 2 torpilleurs sont capturés presque intacts (_UNITE_244_ et _UNITE_243_ aux appontements de Milhaud)
• Toutes les installations de la Marine nationale (batteries côtières et front de mer) sont détruites mais, bravant les ordres de sabordage car n'appartenant pas aux Forces de Haute Mer, 5 sous-marins (_UNITE_133_, _UNITE_103_, _UNITE_310_, _UNITE_74_ et _UNITE_75_) appareillent du Mourillon : le _UNITE_75_ se sabordera en grande rade alors que les autres, en parvenant à éviter à la fois les mines et les bombardements allemands, parviendront à prendre le large. Le _UNITE_133_ et le _UNITE_103_ rejoindront Alger, _UNITE_310_ ira à Oran alors que l'_UNITE_74_ se réfugiera à Barcelone

=== Conclusion... ===
La défaite stratégique est indéniable pour les allemands : ils n'ont pu mettre la mains sur la flotte française qui est détruite à 90% dont la totalité des Forces de Haute Mer.

Le sabordage montre à _HOMMEi_CHURCHILL_ que la parole donnée par _HOMME_13730_ en Juin 1940 n'était pas vaine.

Quant au gouvernement de Vichy, il vient de perdre son meilleur atout vis-à-vis de l'opinion française

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