Association ALAMER   http://futur.alamer.fr   http://alamer.fr
Mémoire des Équipages des marines de guerre, pêche, commerce & plaisance de 1939 à 1945
./
« Saint Eric »
Le calendrier de l'association

Accueil
   Unités




15 embarquements


Date inconnue : FAVREAU PierreGOEHRS Yves

Année 1932 : DERRIEN ErnestDERRIEN Ernest

Année 1939 : CHAMPETDUMAS Maurice

Année 1940 : DOYEN Pascal

Année 1941 : LEHON Ange

Année 1942 : BAZOCHECARIOUCOSSEJOUBIN PierreLEHON AngeMEYNIER Robert

Année 1944 : PELLEGRIN Max


2 operations

IRONCLAD    SABORDAGE DE LA FLOTTE A TOULON

Articles


_UNITE_310_ et les risques du métier, le décès de _HOMME_149_ (502)

Les circonstances ayant provoqué le décès du quartier-maître _HOMME_149_ sont inhérentes aux dangers permanents et omniprésents de la vie à bord d'un sous-marin. Tous ces dangers sont contenus, et c'est une évidence, dans un espace restreint où l'espace vital réservé aux sous-mariniers en est réduit à sa plus simple expression. Les équipements de ce fait occupent les volumes les plus importants, et s'ils sont nécessaires et indispensables à la bonne marche du navire, ils ne laissent que peu d'espace de vie à ses occupants.

La propulsion de ce type de navire, appelé par définition à naviguer sous l'eau, nécessite un couplage de moteurs diesels et de moteurs électriques, les uns étant reliés aux autres par l’intermédiaire d'alternateurs se relayant en fonction de la navigation de surface ou de plongée. Le moteur diesel est gros consommateur d'oxygène, ce qui implique que son utilisation ne peut être effectuée qu'en surface, ou à défaut en immersion périscopique. Un manchon appelé Schnorchel, émergeant en surface alimente et renouvelle en air frais le bâtiment. Pendant l'immersion profonde, pour cette raison, il ne peut plus être utilisé. Seul le moteur électrique est sollicité, et dans les limites de capacité des ses batteries qui sont plus ou moins opérantes en fonction des exigences de vitesse imposée, aussi du temps d'énergie disponible, de la puissance requise et donc du niveau de charge. Les batteries au plomb, de grosse capacité, alimentent le moteur électrique. L'électrolyte utilisé, solution d'acide sulfurique concentré, fait la liaison inter-électrodes de chaque élément individuel, connecté en série, pour former une batterie.

Cette technologie en vigueur à l'époque, est le meilleur compromis dans les rapports de masse, d'autonomie et de puissance. Elle a aussi des inconvénients majeurs :
• L'hydrogène et l'oxygène sont produits par électrolyse lors de la charge des batteries. L'émission de ces gaz peuvent former avec l'air ambiant un mélange détonnant, en cas de surcharge d'un ou de plusieurs éléments de batterie, ou quand l'un de ceux-ci est, à l'inverse, en sous-charge, ce qui dans ce cas peut entraîner une inversion de polarité tout aussi dangereuse d'un ou de plusieurs éléments défaillants.
• L'acide sulfurique (électrolyte) contenu dans chaque élément est hautement corrosif, par contact direct ou par émanation de gaz : la peau, les yeux, les voies respiratoires ou digestives peuvent être atteintes, la nocivité étant pratiquement immédiate. Les brûlures occasionnées sont souvent importantes et définitives, souvent irréversibles.

La maintenance de ce matériel, et les vérifications nécessaires, est de la plus haute importance ; c'est entre autres, un des éléments de survie du navire. Les inspections sont rendues périlleuses, et nécessitent non seulement de veiller aux mesures de sécurité nécessaires, mais d'effectuer aussi les bons diagnostics lors des interventions.

Celles-ci ont pour but de vérifier les niveaux d'électrolyte, le niveau de tension, la température, le tarage des connections électriques, les fuites possibles de liquide, la détection de vapeurs nocives etc…(certains sous mariniers évoquent l'utilité et la présence indispensable du chien mascotte à bord, plus apte à révéler la présence de ces vapeurs suspectes).

Tout consiste donc à repérer tout élément défectueux, et au besoin à l'isoler, avant que toute surchauffe intempestive n'entraîne des dégradations importantes difficilement maîtrisables. Si l'on rajoute la difficulté d'accès à ces composants, où l'espace réduit limite les mouvements et où la plupart du temps le visage de l'intervenant est très proche des orifices de niveau, ou des bornages de jonctions électriques, il est facile d'imaginer la difficulté des interventions. Sur certains bâtiments, celles-ci étaient réalisées sur chariot mobile où l'opérateur était allongé faute de hauteur.

Il est certain que ce type d'incident, ou d'accident, a pu être évité mais il est plus que probable qu'il a du survenir à maintes reprises. La littérature n'en fait pas beaucoup état, seuls les journaux de bord pourraient révéler l'ampleur des incidents et leurs niveaux de gravité. Le quartier maître _HOMME_149_ est l'exemple même de l'existence de pareils événements, qui peuvent mettre en péril non seulement les intervenants dans leur mission de contrôle, mais aussi le navire et son équipage.



Le 27 Novembre 1942 : _OPERATION_14_ (2615)

== Résumé... ==
Après les noires journées de _OPERATION_3_, Toulon devient la seule vraie base navale digne d'accueillir la flotte française : 90 navires y sont au mouillage en Novembre 1942 ce qui représente plus de la moitié des unités navales dont la partie la plus moderne.

Le _UNITE_238_ (à Casablanca) et le _UNITE_237_ (à Alexandrie) sont les deux fleurons manquants à l'appel.

== Composition de la flotte... ==
La flotte se divise en 3 groupes.

La flotte de Haute Mer sous les ordres de l'amiral _HOMMEi_DE LABORDE_ dont le pavillon est sur le _UNITE_236_ :
• _UNITE_236_
• _UNITE_138_
• _UNITE_374_
• _UNITE_419_
• _UNITE_33_
• _UNITE_36_
• 10 contre-torpilleurs et 3 torpilleurs

Les bâtiments armés sous les ordres du préfet maritime vice-amiral _HOMMEi_MARQUIS_ :
• _UNITE_1_
• _UNITE_241_
• 6 torpilleurs
• 3 sous-marins

Les bâtiments en gardiennage :
• _UNITE_235_
• _UNITE_418_
• _UNITE_37_
• 8 contre-torpilleurs
• 6 torpilleurs
• 10 sous-marins

== Calendrier... ==
Le débarquement allié en Afrique du Nord le 08 Novembre 1942 va fournir à _HOMMEi_HITLER_ le prétexte qui lui faisait défaut pour envahir la zone libre et le 11 Novembre 1942 il déclenche l'opération _OPERATIONi_ATTILA_, franchissant la ligne de démarcation.

Malgré la menace sous-jacente qui pèse sur la flotte de Toulon, le gouvernement de Vichy se fie aux promesses du Führer qui s'est engagé à laisser la base navale sous autorité française.

Un récent télégramme d'_HOMMEi_HITLER_ lui-même avait stipulé que la rade ne serait pas occupée.

Il semblerait que les autorités françaises d'alors aient oublié le peu de crédit que l'on pouvait accorder au déclarations du chef du Reich.

=== 12 Novembre ===
L'amiral _HOMME_13730_ appelle la flotte à se joindre aux alliés pour combattre _HOMMEi_HITLER_.

Hélas, les commandants avaient tous du prêter serment au gouvernement de Vichy : appareiller aurait donc été interprété comme une haute trahison.

De plus, dès le déclenchement de l'opération _OPERATIONi_ATTILA_, la Luftwaffe avait réuni les moyens nécessaires pour s'opposer efficacement à toute tentative de sortie de la Flotte française.

Une opération aussi hasardeuse aurait coûté très cher sur le plan humain et beaucoup d'unités n'auraient pas été rapidement opérationnelles, à condition d'avoir pu rallier un port allié.

L'offensive allemande s'arrête aux portes de Toulon où les troupes françaises ont pris position pour défendre la flotte.

=== 19 Novembre ===
_HOMMEi_LAVAL_ ordonne au troupes de se retirer du camp retranché.

Les allemands réitèrent leurs promesses de 1940 :

_PAROLE_On ne touche pas à la flotte_ mais en préparent la capture par surprise au travers l'opération _OPERATIONi_ANTON-LILA_.

4 groupes de combat se préparent dans ce but :
• Groupe de combat A : Ce groupe doit avancer depuis l'Ouest, capturer la péninsule sud de Toulon, la ville de La Seyne-sur-Mer, la forteresse Napoléon et Six-Fours, ainsi que la péninsule de Saint-Mandrier qui contrôle l'accès au port
• Groupe de combat B : Ce groupe doit avancer depuis l'Ouest, le long de la Nationale 8 pour atteindre le coeur de Toulon, occuper l'arsenal et capturer la flotte
• Groupe de combat C : Ce groupe doit avancer derrière le groupe B pour couvrir ses arrières et ses flancs. Il doit également capturer la forteresse du Mont Faron et Grand Saint-Antoine ainsi que les bâtiments militaires à Saint-Anne
• Groupe de combat D : Ce groupe arrive de l'Est, le long de la Nationale 97 après avoir passé Toulon au Nord. Il doit capturer la station radio du Mourillon, le fort Lamalgue (siège du Haut Commandement) et le bassin du Mourillon

En complément de ces groupes, des éléments SS avancent derrière le groupe A pour occuper Sanary, pendant que plus à l'ouest des éléments de la 335ème Division d'Infanterie (environ un bataillon) doivent sécuriser la côte.

Pour finir, la Luftwaffe utilisera des Heinkel 111 pour miner les chenaux du port, attaquer et couler tout navire français tentant de sortir.

Des Junker 88 et des Heinkel 115 sont également prêts à intervenir pour intercepter tout navire appareillant.

=== 27 Novembre ===
04H25 Les chars allemands sont à la porte de l'arsenal.

L'amiral _HOMMEi_MARQUIS_ est fait prisonnier au fort Lamalgue.

04H30 l'amiral _HOMMEi_DE LABORDE_ est prévenu. Il refuse de croire au manquement de parole des allemands mais fait réveiller les équipages, allumer les chaudières (4 à 5 heures avant de pouvoir appareiller) et prend les dispositions en vue du sabordage

05H25 Les panzer allemands forcent la porte de l'arsenal. Le _UNITE_236_ lance par radio l'ordre de sabordage :
_PAROLE_Ici FHM. Sabordez la flotte... Sabordez la flotte..._

L'ordre est répété par signaux optiques.

Des porteurs emmènent également le message aux navires.

_PAROLE_Exécutez immédiatement le sabordage de votre bâtiment. Amiral _HOMMEi_DE LABORDE_, commandant en chef les forces de haute mer_

Pendant ce temps, les Panzer se perdent dans les dédales de l'arsenal et arrivent trop tard pour empêcher le sabordage.

Un violent accrochage a lieu sur le _UNITE_236_ : un obus de 75 millimètres fait un mort et cinq blessés en tombant sur la tourelle 3. Le commandant en second ordonne de riposter au fusil mitrailleur et à la mitrailleuse. Des allemands sont fauchés mais _HOMMEi_DE LABORDE_ fait cesser le tir.

En quelques minutes les destructions très importantes sur de nombreux navires :
• Le _UNITE_236_ coule droit sur 14 mètres de fond
• L'_UNITE_138_ va brûler pendant 2 jours
• La _UNITE_33_ coule avec 30° gîte
• Le _UNITE_419_ est incendié à 0625 quand les allemands montent à bord. Les soutes à munitions explosent à 08H30, les torpilles à 1100
• Les torpilleurs et contre-torpilleurs (Quai Noël) sont coulés quand les allemands arrivent.
• Le mât du _UNITE_162_ arbore le pavillon « Ordres amiral exécutés »
• En ce qui concerne les bâtiments en gardiennage ou réparation, le sabordage est difficile à effectuer cause des équipages réduits
• Le _UNITE_235_ est détruit in extrémis
• 4 contre torpilleurs (dans les grands bassins Vauban) et 2 torpilleurs sont capturés presque intacts (_UNITE_244_ et _UNITE_243_ aux appontements de Milhaud)
• Toutes les installations de la Marine nationale (batteries côtières et front de mer) sont détruites mais, bravant les ordres de sabordage car n'appartenant pas aux Forces de Haute Mer, 5 sous-marins (_UNITE_133_, _UNITE_103_, _UNITE_310_, _UNITE_74_ et _UNITE_75_) appareillent du Mourillon : le _UNITE_75_ se sabordera en grande rade alors que les autres, en parvenant à éviter à la fois les mines et les bombardements allemands, parviendront à prendre le large. Le _UNITE_133_ et le _UNITE_103_ rejoindront Alger, _UNITE_310_ ira à Oran alors que l'_UNITE_74_ se réfugiera à Barcelone

=== Conclusion... ===
La défaite stratégique est indéniable pour les allemands : ils n'ont pu mettre la mains sur la flotte française qui est détruite à 90% dont la totalité des Forces de Haute Mer.

Le sabordage montre à _HOMMEi_CHURCHILL_ que la parole donnée par _HOMME_13730_ en Juin 1940 n'était pas vaine.

Quant au gouvernement de Vichy, il vient de perdre son meilleur atout vis-à-vis de l'opinion française

V418.0 - !!! ATTENTION - SITE INTERNET EN CONSTRUCTION - CONTENU SOUS RESERVE !!! Page N°3 - Variable N°310