Association ALAMER http://alamer.fr | ||
Mémoire des Équipages des marines de guerre, pêche, commerce & plaisance de 1939 à 1945 | ||
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131 embarquementsDate inconnue : ADAM, ALBUISSON, BATTESTIINI, BEAUME, BELLIER, BERTEAU, BERTRAND, BUREL, CADERO, CAPITAINE, CASTEL, CHAUMEIL, CHRISTMATCH, COJAN, COJAN, COMBO, CORNILLAUD, DAUDIGEOS, DE QUELARD, DELCAMP, DELEPINE, DREUZY, DUFEIL Michel, ESTEVE, ETCHEVERRY, FOYE, GARDAO, GERARD, GIORGI, GIRARD, GODOY Salvador, GRONDONA, GRUNN, HANOTEL, HASSER, HERVIOUX, HUPIN, HURTEL, JAFFREZOU, JEAN dit BEL AIR, JOB, JOLIVET, LE BARS, LE BERVET Marcel, LE DELEZIC, LE FLOCH, LE MEURS, LE PROVOST, LIABOT Victor, LONGAUD Léon, MALITE, MANCON, MAUBERT, MONTESINOS, MOREAU, MOUTTET, NEDELEC, NOURRI, OCCELLI Louis, OLIVIER, OLLIVIER, ORDONNEAU, PEREZ, PETIT, PICHENEAU, PIEDAGNEL, PIEDNOIR, PINEL, PIQUET, POTET, PRIGENT, PRIOULAT, PROVOST, RANOUX, SALLES, SALMON, SAVARY Alain, SCARINGELLA Joseph, TANNIOU, TARAUD, TREDANT, TSI KING SAM, VIDAL, VIDAL, YAOUNANCK Année 1936 : ABALÉA Jean-marie, PÉROT Raoul Année 1938 : BOTHOREL, DEMAY Jean Année 1939 : CHATEL Roger Année 1940 : DE LA VALLÉE DE RARÉCOURT DE PIMODAN Henri, LARTIGAU Jean-marc, LATREILLE Gilbert, LEMONNIER André, LUCAS François Année 1941 : APPERE Alain, COURTEL Gilbert, MORLAND dit GOUJON Jacques, PASCALIDIS Claude, SALOMON Charles Année 1942 : AINAUD M., BAUME G., BOS Jacques, BRAYER Gilles, CHEMORIN André, COCHET H., DE COEN Roger, HUBERT Maurice, LEVEUGLE Eugène, MASSIP Denis, OURRY R., PITET Année 1943 : CYRUS Jean, DE BOYSSON Joseph, GARCIA Domingo, JAUJARD Robert, TURC Léon Année 1944 : CORNILLEAU, DAWNING, FLOURY Louis, LAURIN Joseph, LE THIES Jean, LIOT René, MENEZ Marcel Année 1945 : D'ANTIN TOURNIER DE VAILLAC Gérard, ROGEL Jean Année 1946 : BURY Guy, LAPICQUE Georges Année 1951 : DU GARDIN Joseph Année 1954 : EVENOU (alias) RICHARD Jules Année 1955 : REBOUL Georges 4 operationsCRISE DU CANAL DE SUEZ NEPTUNE ANVIL DRAGOON MENACE2 groupements auxquels cette unité a été intégrée4ÈME DIVISION DE CROISEURS FORCE DE RAIDArticlesCoup de chapeau à _HOMME_4618_ (9692)par _HOMME_3892_ le 29 avril 2007 L'arbre d’un turbo pompe alimentaire de la machine avant tribord, du croiseur _UNITE_34_ s'est cassé. Il a fallut en reconstruire un et comme nous ne possédions pas d'acier au chrome c'est le navire américain _UNITEi_VULCAIN_ qui nous a dépanné l'acier nécessaire.C'est le quartier-maître mécanicien _HOMME_4618_ qui a réalisé ce petit chef d'œuvre d'une prouesse technique ce qui lui vaudra d'être nommé second maître par fait d'arme. Escadrille 8S-3/18S/SS-4E (2538)par Lucien MORAREAU de l'ARDHAN le 28 décembre 2006 L'escadrille coloniale _UNITE_5_ est créée le 01 Février 1940 à Dakar.Placée sous les ordres du lieutenant de vaisseau _HOMME_15366_, elle est destinée à épauler, pour les missions de surveillance côtière, l'escadrille _UNITE_1463_ équipée de Latécoère 302 quadrimoteurs affectée au Sénégal depuis le mois d'Août 1939. Les deux premiers Loire 130 _PAROLE_coloniaux_ pris en compte par l'escadrille sont le n°22, arrivé à Dakar le 24 Février à bord du cargo _UNITEi_FORT DE VAUX_ et le n°23 dont les ailes et le fuseau moteur arrivent le 21 Mars à bord du cargo _UNITEi_AURIGNI_ et la coque le 5 Avril sur le _UNITEi_DAHOMEY_. L'ensemble des caisses a été débarqué à l'hydrobase d'Air France, située dans le port même de Dakar où doit se faire l'assemblage. Le montage du Loire n°22 est terminé le 11 Mars, il effectue son premier vol le 15 et entre en service avec le code /8S3.2. Le montage du second appareil, le n°23, est terminé le 28 Avril et il lui est attribué le code /8S3.3. Pendant ce mois d'Avril, les activités se limitent à la prise en main des appareils par les équipages, au réglage des équipements radio et à des essais divers. Le 11 Avril cependant, le n°22 (8S2.2) participe à la protection de l'appareillage de la _UNITE_1026_ qui regagne la France (cuirassé _UNITE_1_ et croiseurs _UNITE_417_ et _UNITE_415_). Au mois de Mai, le nombre des vols opérationnels augmente. Il s'agit de protections rapprochées de bâtiments civils et militaires qui entrent et quittent le port de la capitale du Sénégal. Au début du mois de Juin, le troisième Loire, le n°24 /8S3.1 entre en service. Les 23 et 24 Juin, les trois appareils participent à la protection rapprochée du bâtiment de ligne _UNITE_237_ qui a quitté Brest le 18 et qui arrive à Dakar (voir page 144). L'interdiction de vol, qui a frappé toutes les unités de l'aéronautique navale en application des clauses de l'armistice, est levée après l'attaque britannique sur _OPERATION_3_. À Dakar, les patrouilles reprennent mais l'ennemi a changé... Le 08 Juillet, les Loire n°22 /8S3.2 et 23 /8S3.3 cherchent, sans le trouver, le _UNITEi_HMS HERMES_ dont les avions ont attaqué à la torpille et endommagé le cuirassé _UNITE_237_. Le 11 Juillet au soir, le Loire n°23 /8S3.3 décolle de la _UNITE_612_ pour une mission d'entraînement au vol de nuit. Pour une raison qui ne sera pas expliquée par le rapport d'enquête, l'appareil percute presque immédiatement la mer. L'enseigne de vaisseau _HOMME_74_ observateur et chef de bord ainsi que le premier maître pilote _HOMME_57_, bien que blessés, parviennent à quitter l'épave et sont secourus par une embarcation de pêcheurs, mais les deux autres passagers, l'aspirant observateur _HOMME_1458_ et le quartier maître radio volant _HOMME_58_, prisonniers de la cabine, périssent noyés. À la suite de l'attaque du _UNITE_237_ et pour prévenir le renouvellement de telles actions, une surveillance aérienne des abords de Dakar est organisée. Le 14 Juillet, le Loire n°22, avec l'enseigne de vaisseau de 1ère classe observateur _HOMME_74_ comme chef de bord et le maître _HOMME_85_ comme pilote, est envoyé à Conakry d'où, tous les deux jours, ils effectuent une mission de reconnaissance sur Freetown, en Sierra Leone. Après un dernier vol sur les îles de Los, l'hydravion rentre à Dakar le 28. Le 01 Août, l'escadrille _UNITE_5_ change d'appellation et devient la _UNITEi_18S_ mais pour peu de temps car elle est dissoute le 12 Septembre. Ses deux Loire 130 et leurs équipages sont versés à l'escadrille _UNITE_1463_ au sein de laquelle ils constituent une section de surveillance autonome SS-4E. Les deux hydravions prennent les codes /4E.5 pour le n°22 et /4E.6 pour le n°24. Le 14, le Loire n°22, avec l'enseigne de vaisseau de 1ère classe observateur _HOMME_1459_ et le maître pilote _HOMME_85_, effectue une reconnaissance du port de Bathurst en Gambie et, le 16, une mission de recherche de l'épave du cargo _UNITEi_POITIERS_ qui s'est sabordé après avoir été arraisonné par des bâtiments de guerre britanniques. Le 24 Septembre, la Royal Navy attaque Dakar (voir encadré). À 09H50, au milieu des gerbes d'éclatements des obus de 380 mm, le lieutenant de vaisseau _HOMME_15366_ décolle aux commandes du Loire n°24 /4E.6 pour observer et guider les tirs du cuirassé _UNITE_237_. Mais ce dernier ne peut utiliser ses pièces principales de 380 mm endommagées et l'hydravion revient à la _UNITE_612_ 50 minutes plus tard. Le 25, les deux Loire de la Section effectuent des missions de recherche de l'escadre britannique, au Nord et au sud de Dakar. Le lendemain 26, le Loire n°22 /4E.5 décolle à 05H55 pour une mission de reconnaissance au large. Dix minutes plus tard, il est intercepté par trois Dewoitine 501 de l'escadrille _UNITEi_I6_ de l'Armée de l'Air basée à Ouakam. Si deux des pilotes identifient correctement l'appareil, le troisième le confond avec un Walrus britannique ! Et il ouvre le feu à bout portant. La rafale ayant atteint le système de verrouillage de l'aile gauche, cette dernière se replie et le malheureux hydravion part brutalement en vrille. La violence de la manœuvre involontaire est telle que le pilote du Loire, le maître _HOMME_85_, est éjecté de son habitacle et son parachute, commandé par le câble d'ouverture automatique, se déploie normalement. Les trois autres membres de l'équipage, l'enseigne de vaisseau de 1ère classe observateur _HOMME_1459_, le quartier maître radio volant _HOMME_68_ et le quartier-maître mécanicien volant _HOMME_78_, n'ont pas cette chance et, prisonniers dans la cabine du Loire, ils disparaissent avec elle lors de l'écrasement en mer de l'appareil. La descente en parachute d'_HOMME_85_ a été vue par l'équipage du Loire 4HS.2 du croiseur _UNITE_34_ piloté par le lieutenant de vaisseau _HOMME_291_. Il amerrit immédiatement et récupère le pilote, très choqué par son aventure, mais indemne. Après ce drame, la section de surveillance est réduite à un appareil en ligne. Afin de rétablir l'effectif autorisé, il est décidé de faire revenir à Dakar et transférer à la SS les deux Loire du croiseur _UNITE_35_ en grandes réparations à Casablanca. Les deux appareils, les n°76 et 80, accompagnés de leurs équipage également mutés, sont embarqués sur le cargo _UNITEi_CHENONCEAUX_ qui appareille le 20 Octobre du Maroc et arrive à Dakar le 26. Versés à la section dès leur débarquement, ils prennent les codes 4E5 et 4E7. En Décembre, une nouvelle tragédie frappe la section. Le 11, le lieutenant de vaisseau _HOMME_15366_, accompagné du maître radio volant _HOMME_17_, décolle pour un vol d'entraînement à bord du Loire 130 « colonial » n°24 /4E.6. Des témoins présents sur le môle qui protège la BAN voient l'hydravion effectuer un virage à très basse altitude au cours duquel une aile touche la surface de la mer. L'appareil capote immédiatement, mais surnage, inversé. Les secours s'organisent mais il est trop tard et ce sont deux cadavres que les sauveteurs parviennent à extraire du fuselage du Loire. Le 15 Décembre, l'infortuné _HOMME_15366_ est remplacé temporairement à la tête de la Section par l'enseigne de vaisseau de 1ère classe _HOMME_76_ qui vient de débarquer de l'aviso colonial _UNITE_65_. L'arrivée, le 23 Janvier du Loire 130 n°36, convoyé de Karouba à Casablanca et transporté par cargo jusqu'à Dakar, permet de rétablir la dotation à trois appareils. Mais, la menace d'une nouvelle tentative de débarquement britannique s'étant estompée, les activités de la section sont réduites et seuls quelques vols d'entraînement sont effectués au cours du premier trimestre 1941. À la fin du mois de Février, le lieutenant de vaisseau _HOMME_65_, ex-commandant de l'hydravion de croisière _PAROLE_Latécoère 302 Mouneyrès_, est nommé à la tête de la section. Le seul événement échappant à la routine pendant cette période est la recherche menée le 29 Mars par le Loire n°76 /4E.5, d'un hydravion du _UNITE_35_ qui, sur panne de moteur, a été contraint d'amerrir dans l'embouchure du Saloum, à environ 100 km au sud de Dakar. Le second trimestre 1941 ne voit guère plus d'activité pour les Loire. Au mois de Mai, le lieutenant de vaisseau _HOMME_65_ est remplacé par le lieutenant de vaisseau _HOMME_51_ et, le 09 Juin, un appareil de la section se porte au devant du paquebot mixte _UNITE_893_ qui a été arraisonné par un bâtiment de guerre britannique. Il s'agit de sa dernière action car, le 01 Juillet 1941, la section de surveillance de la _UNITE_1463_ est dissoute. Son équipage et ses appareils sont transférés au bâtiment de ligne _UNITE_237_ (voir page 145) où ils vont constituer le service _PAROLE_aviation_ du bord. Pour sa participation aux combats contre la Royal Navy, la section de surveillance de la _UNITE_1463_ sera citée à l'ordre de l'Armée de mer (Ordre 1110 E.M.I.P. du 14/10/1940 du commandant de la Marine en AOF, voir Annexe I). Les appareils suivants ont été en service à la 8S-3/18S/SS-4E : • N°22Cl /8S3.2 puis /18S.2 puis /4E.5, • N°23Cl /8S3.3, • N°24Cl /8S3.1 puis /18S.1 puis /4E.6, • N°36 /4E.6, • N°76 /4E.5, • N°80 /4E.7. Extraits de l'agenda de l'année 1944 (327)par _HOMME_11_ le 1944 == Mars 1944 ==Faisons route dessus. 21h45 Ouvrons le feu. Coups au but sur un destroyer allemand qui explose. 22h05 Coup au but sur 2ème destroyer. Marchons à 39 nœuds. Nous tirons de toutes nos pièces. 22h15 Un destroyer flambe. 22h16 Faisons route à 33 nœuds sur le convoi. Lançons torpille. Bateau marchand de 8 000 tonnes à peu près coulé. Nous tirons avec les 40 sur un petit bateau. Résultat définitif : 2 bateaux marchands, 2 destroyers allemands, 1 vedette lance torpille coulés. Lorsque nous sommes arrivés sur le convoi, après avoir ouvert le feu, les deux destroyers ennemis ont voulu s'enfuir. Nous les avons pris en chasse et c'est sur un champ de mines que le combat a commencé. Les allemands ont ouvert le feu mais rien ne nous a touché. Après avoir exterminé le convoi, nous faisons route vers notre base à une vitesse moyenne de 30 nœuds. Le combat a eu lieu dans le 44°22N et 014°20E. == Samedi 18 Mars (St Alexandre) == 37°25 de lat 020°52 de long Le matin préparatifs pour partir. Appareillage retardé : nous avons fait un trou dans la coque à l'avant. L'avarie est vite réparée. Appareillage. Nous faisons un raid devant la ville grecque d'Arcadia. Nous tombons sur un convoi de 5 bateaux nous en coulons 4 et le 5ème probablement. Nous passons à 20 mètres d'un bateau à essence qui nous explose au nez. Pendant une petite minute on se tire dessus à bout portant. Nous sommes touchés à trois endroits : aux poulaines équipage, dans un radeau sous la passerelle et à la pièce II plusieurs trous causés par des éclats (porte des fourriers, croisillons cheminée etc...) Nous avons 1 blessé grave. Une fois le combat terminé nous partons à 36–37 nœuds direction Malte. Arrivons à Malte vers 15H00. En mettant notre vedette à l'eau, elle reste suspendue par l'avant, tandis que l'arrière tombe à l'eau. Nous accostons _UNITE_40_ qui lui a deux blessés graves. Il est moins touché que nous ; L'après midi : repos. Permissionnaires par bâbord. Rentrée à 23 heures. Gardons une veille(153) Quart de 02 à 04 RAS == Vendredi 16 Juin 1944 == Arrivons vers 11h à Manfredonia. Vers 14 ou 15h appareillage. Nous allons faire un raid dans le golfe de Quaméro à côté de Fiume. Poste de combat réel à minuit 45. Cinq bateaux en vue. Nous faisons 3 ou 4 passes et coulons 2 vedettes et 2 cargos. Le 5ème s'est tiré ! Retour du combat à 34 nœuds. J'ai pris des photos. Nous étions avec _UNITE_40_. Les vedettes et les cargos nous ont tiré dessus avec des mitrailleuses et des canons d'assez beau calibre. Le combat a duré environ 30 minutes et s'est déroulé à la position suivante : 44°50N et 014°08E. Nous n'avons aucun blessé et aucune éraflure. Le combat s'appelle le combat de l'Arsa, car il s'est passé à côté du canal de l'Arsa dans le golfe de Quaméro. Le 1er coup de canon fut tiré à 23h GMT. == Samedi 17 Jjuin 1944 == Arrivons à Tarente vers 20H00 ; faisons le mazout et restons à quai. == Dimanche 13 Août 1944 == Branle-bas à 5h00. Appareillage à 6h00. Nous allons en rade. Appareillage avec _UNITE_44_ et _UNITE_40_ à 11h30. Nous rencontrons le _UNITE_34_, le Mont….. 3 cuirassés américains : _UNITEi_TEXAS_, _UNITEi_NEVADA_, _UNITEi_PHILADELPHIE_. Vitesse minimum 10 nœuds. Nous sommes tous escortés avec 6 destroyers. Route à l'Ouest. Mer bonne. C'est le grand coup qui se prépare. == Lundi 14 Août 1944 == Le matin nous rencontrons une autre force alliée. Nous dépassons un grand convoi. Le temps est calme. Nous marchons doucement. Dans l'autre escadre se trouvent l'_UNITE_312_ et le _UNITE_287_. L'après midi, nous passons au large de la Sardaigne. Le soir nous passons devant la Corse. Vers 20H00 nous mettons au poste de combat puis au poste d'alerte. == Jeudi 17 Août 1944 == Nous faisons route sur la Corse. Nous escortons le _UNITEi_TEXAS_ jusqu'à l'intérieur du Cap de Bonifacio, puis nous le laissons partir seul. Nous faisons demi-tour et nous allons mouiller dans le port de Propriano. Nous sommes une dizaine de bateaux français et américains. Nous restons sous les feux. Le port de Propriano est très petit, il se trouve un peu au nord de Sartène. == Vendredi 18 Août 1944 == Cette nuit, nous appareillons à 1h30 avec le FATQ pour chasser les sous-marins ennemis signalés devant la baie. == Lundi 25 Décembre 1944 == Le matin, préparatifs d'appareillage. Appareillage à 13 heures. Exercices de tir et évolution. En nous ralliant, _UNITE_44_ nous rentre dedans. 8 morts à bord du _UNITE_42_. Nous n'avons pas coulé grâce aux cloisonnements étanches. Une chaudière a explosé. Parmi les 8 se trouvent 5 permissionnaires du _UNITE_40_ et 3 de chez nous : _HOMMEi_DESIVART_, _HOMMEi_DEVRAIN_, _HOMMEi_ROUSSELET_. Nous rentrons à Naples à très petite vitesse : 5 nœuds. Tout le pont du milieu est arraché, plus de cheminée, la pièce 3 est déplacée, le poste arrière n'existe plus, la coque est crevée. == 25 Décembre 1944 jour triste mais jour de fête == Le matin branle-bas à 08H00. Nous trouvons toutes les chaussures blanchies à la chaux ainsi que tables et glaces. Vers 09 heures, messe à bord par un aumônier français, dans le poste 3 ; j'y vais ainsi que plusieurs camarades. À 10 heures nous allumons car nous devons appareiller pour Toulon. À midi, les permissionnaires rentrent de terre et nous mangeons. Quelques-uns sont encore gais et légèrement émus par la boisson. À 13 heures appareillage avec _UNITE_44_. Nous faisons exercice de _GLOSSE_DCA_ et d'évolution à 25 noeuds. À 05h35 exactement _UNITE_44_ nous aborde à la hauteur des 40 bâbord. Les munitions explosent enlevant les 40 et un cône de torpille. _UNITE_44_ pénètre plus profondément déchirant la coque bâbord, une chaudière arrière explose arrachant le pont milieu et la cheminée. Par l'explosion, l'avant du _UNITE_44_ se casse et s'engloutit dans l'eau emportant avec lui une centaine de marins et communiquant le feu dans l'intérieur du bateau. Quand le choc a eu lieu j'étais dans le poste 4 en train de manger. _UNITE_42_ a pris une gîte formidable le renversant presque. Nous sommes montés rapidement sur le pont malgré la grande difficulté que nous avions eu à sortir du poste 4 à cause de la porte qui s'était fermée. En arrivant sur le pont nous avons préparé les radeaux car le bateau gardait une forte gîte et donnait l'impression qu'il allait sombrer. Le temps est assez houleux et le vent fort de l'ouest. Nous sommes tous sur bâbord pour aider un peu à rétablir la gîte. Tout à bord est dans un grand désordre du à la déflagration. Le vent souffle de tribord et quelques embruns embarquent par le pont milieu. L'équipe de sécurité et l'infirmier recherchent les blessés qui après déblaiement sont au nombre de 5 et 9 morts dont 5 subsistants du _UNITE_40_ qui devaient aller en permission en arrivant à Toulon. Nous arrivons à rétablir l'équilibre et nous pouvons retourner dans les postes. _UNITE_44_ a réussi à éteindre l'incendie de son avant ? Nous regagnons Naples à une petite vitesse de 4 nœuds ce qui est un maximum car il n'y a presque plus d'eau pour la chaudière. _UNITE_44_ est resté derrière nous et rejoins également le même port. Le résultat du choc sera sans doute effrayant. == Mardi 26 Décembre 1944 == Arrivons à Naples vers 08 heures. Aussitôt nous faisons l'appel : il en manque 8. Les corps sont mis en bière et expédiés au cimetière. _UNITE_44_ doit arriver cette nuit. Nous déblayons le pont milieu. Les américains nous aident ainsi que des soldats français du Maroc. 2 blessés de chez nous vont à l'hôpital (_HOMMEi_TINET_ et _HOMMEi_BRULE_). Le soir j'écris à la maison à _HOMMEi_Louis_ et _HOMMEi_Guieu_. == Mercredi 27 Décembre 1944 == Je suis de garde pour la surveillance des corps, je pars à 08 heures. À 15 heures, cérémonie au cimetière. _UNITE_44_ n'a aucun rescapé : il totalise 62 morts. Ce qui fait 70 en tout et 6 blessés. Je reviens du cimetière vers 17 heures. Nous avons changé de quart et nous devons aller demain au bassin. == Jeudi 28 Décembre 1944 == Ce matin débarquement du reste des munitions. Vers midi le _UNITE_34_ et la _UNITE_311_ arrivent. L'amiral _HOMMEi_RONARC'H_ vient à bord et nous fait un petit discours disant que : _PAROLE_Nous serions rapidement réparés et que nous effacerons cette page de deuil sur le livre de gloire de la division._ Vers 17 heures nous entrons en cale sèche. Le soir RAS |
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