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Mémoire des Équipages des marines de guerre, pêche, commerce & plaisance de 1939 à 1945
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10 embarquements


Année 1937 : PONTAVICE DU VAUGARNY Jean

Année 1938 : KÉRIBIN CharlesLAOT Prosper

Année 1939 : JARLÉGAN

Année 1940 : BERNARD CharlesDESPLAT ElieELLEOUET FrançisLEVER François

Année 1941 : ROUSSEL Henri

Année 1942 : POUPARD


2 operations

CATAPULT    SABORDAGE DE LA FLOTTE A TOULON

Groupement auquel cette unité a été intégrée

FORCE DE RAID

Article


« Mes mémoires de marin : _OPERATION_3_ » (extrait) (5152)

par _HOMME_150_ - Avec l'aimable autorisation de M. Pascal DENIZOT le 19 février 2007

Une mission d'importance nous attendait en ce mois de Mars 1940.

Il s'agissait d'accompagner aux cotés du croiseur _UNITE_312_ et d'autres unités, l'important convoi de troupes et de matériels, les troupes de montagne, les alpins du général _HOMMEi_BETHOUARD_ qui se rendaient en Norvège et plus particulièrement à Narvik, une cité portuaire qui fera l'objet de dures combats.

Dans les eaux du détroit du Skagerack, ordre nous était donné de regagner Brest.

Des chuchotements des radios et des timoniers sur la passerelle laissaient pressentir un départ pour la Méditerranée, voir Malte et l'Egypte.

Pas d'erreur, l'amirauté avait jugé bon de déplacer son escadre Atlantique, l'avance des forces allemandes à l'intérieur de la France se faisant plus précise en direction des bases navales de Cherbourg, Brest et Lorient.

L'appareillage avait lieu par très gros temps dans le golfe de Gascogne.

Brève escale à Gibraltar et cap sur Alexandrie où l'on retrouvait la Royal Navy pour des manœuvres concertées.

Que se passe t'il alors, le haut commandement donne des instructions pour faire rallier tous les bâtiments en Afrique du Nord, plus précisément à _OPERATION_3_, port militaire d'Oran ?

Dés lors tous les bateaux sont mis en état de désarmement et de gardiennage.

L'amirauté allemande envisageait de faire main basse sur tout ce potentiel naval, ce qui ne sera pas du goût des anglais.

L'_PAROLE_appel du 18 juin_ du général _HOMME_15570_ que peut d'entre nous connaissent restera vain, et toute l'escadre restera au mouillage.

C'est alors que le 3 juillet dans ce port protégé d'une immense digue, amarrés sur coffre, étraves dirigées vers la terre face à Santa Cruz, les croiseurs modernes _UNITE_235_ et _UNITE_236_, portant la marque du vice-amiral _HOMME_13559_, deux cuirassés le _UNITE_228_ et le _UNITE_1_, le porte-hydravions _UNITE_241_, les destroyers rapides _UNITE_380_ et _UNITE_381_ mais encore les contres torpilleurs _UNITE_42_, _UNITE_11_, _UNITE_243_ et _UNITE_23_ (mon bateau) et une dizaine d'autres bâtiments plus légers et les sous-marins _UNITE_197_, _UNITE_392_ et _UNITE_198_, des escorteurs et navires auxiliaires.

Vers 08H00, l'escadre anglaise du vice amiral _HOMMEi_SOMMERVILLE_ est signalée croisant au large du cap FALCON, et chacun de penser que celle-ci se dirige vers Malte.

En fait elle se positionne à plusieurs milles de _OPERATION_3_ à portée de canons.

On distingue le cuirassé _UNITEi_HMS HOOD_ fortement armé de huit pièces d'artillerie de 406 mm, ainsi que deux autres cuirassés, le _UNITEi_HMS RESOLUTION_ et l'_UNITEi_HMS ENTERPRISE_.

Il y a encore le _UNITEi_HMS VAILLANT_ et l'_UNITEi_HMS ARETHUSA_, bon nombre de contre torpilleurs ainsi que le porte avion _UNITEi_HMS ARK ROYAL_ doté d'une cinquantaine d'appareils.

On apprendra par la suite que dans la nuit du 2 au 3 Juillet, les anglais que l'on croyait nos amis (laissez moi rire) s'étaient emparés par la force dans les ports de Portsmouth, Plymouth, Falmouth, Heerness et encore à Port-Saïd des unités françaises hostiles à l'_PAROLE_appel du 18 juin_.

Vers 10H00, une vedette anglaise, pavillon au vent se dirige en direction de la passe et accoste à la coupée du _UNITE_235_ ou l'officier émissaire remet l'ultimatum au vice-amiral _HOMME_13559_.

Le contenu de cet ultimatum comporte trois volets, à savoir :
• Que la flotte française stationnée à _OPERATION_3_ rejoigne la Royal Navy dans sa lutte contre l'Allemagne,
• Ou bien qu'elle rejoigne les Antilles ou un port américain ou elle sera désarmée,
• Qu'elle procède le cas échéant à son sabordage.

En cas de refus d'une au l'autre de ces directives, les navires Anglais ouvriront le feu ce même jour à 16H30.

Devant la réponse ferme du refus de notre amiral qui avait entre temps consulté le haut commandement et le gouvernement réfugié à Bordeaux, un second contact du même émissaire avait lieu à 14H30.

Il s'agissait du commodore _HOMMEi_HOLLAND_.

Tout comme le premier, un non catégorique était adressé à l'envoyeur.

Entre temps, l'amirauté avait donné des instructions pour faire réarmer à la hâte et en toute discrétion toutes les unités et les chaufferies au ralenti reprenaient une activité pour faire face dans le cas d'un appareillage d'urgence.

Hélas vers 16H55, les Anglais procédaient à des premiers tirs, les obus de la première salve tombant en dehors de la digue causant des gerbes d'eau d'une grande hauteur, mais très vite ils corrigeaient leurs tirs et cette fois.

Plusieurs bateaux étaient touchés, le plus gravement le cuirassé _UNITE_228_ qui allait connaître une fin particulièrement tragique.

Pour la Royal Navy, il était facile d'atteindre leur but : _PAROLE_Anéantir une escadre française au mouillage et sans défense_.

Bien que touché dans ses structures, avec un bilan de victimes assez élevé, le _UNITE_236_ parvenait à sortir de la passe, tout comme le _UNITE_23_, un des rares bateaux à n'avoir subit aucun dégât, seules quelques égratignures sur la coque dues à des projections d'éclats d'obus, mais tout l'équipage était sauf.

L'unique occasion pour notre pacha de faire cap sur la grosse mer se permettant à la suite d'échos de son détecteur _GLOSSE_ASDIC_ de procéder à un vaste grenadage sur un sous-marin qui aura probablement coulé et d'autre part tirer plusieurs salves avec son artillerie de bord sur un destroyer britannique lui causant de très sérieuses avaries.

Notre retour à Toulon fut salué par une presse outrageante de la part du quotidien local _PAROLE_Le Petit Varois_ aux deux équipages du _UNITE_23_ et du _UNITE_236_.

Les invectivant en écrivant : _PAROLE_Que les marins français préféraient les canons de vin rouge à ceux de _HOMMEi_CHURCHILL_ _ très certainement que l'auteur de ces lignes n'avait pas vécu ce drame héroïque de nos pompons rouge, une manifestation de masse devait s'en suivre, officiers en tête, sur la plus grande artère Toulonnaise, en rejetant toutes ces calomnies.

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