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Mémoire des Équipages des marines de guerre, pêche, commerce & plaisance de 1939 à 1945
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« Sainte Alida »
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90 embarquements


Date inconnue : BRIAND Yvon

Année 1926 : POHERPOHERPOHER Adolphe

Année 1928 : MAQUET

Année 1929 : JUBELIN André

Année 1930 : DE LESTRANGE

Année 1932 : QUEDREC

Année 1934 : LE CALVEZ Arsène

Année 1936 : BUGARDMERVEILLEUX DU VIGNAUX

Année 1937 : ROUX André

Année 1938 : LAGARCHELAPÉBIE JacquesROGEL Jean

Année 1939 : CACHEUXDE LASSUSDELATTRE JeanGOULVEN AlbertLE CLEUZIATLE GOUIL SébastienLEPORCQ EtienneMOREL AndréPESTEL GeorgesRIOCHESEVELLEC

Année 1940 : ANCEL RenéANDRE JeanAUMONT RolandBARRY FrancisBERTHELOT GabrielBERTHOME DésiréBILLANT FrançoisBOCHER OlivierBOSSEUR JeanBOULIC PaulBOUTONNET LéonBROUDIN JeanCASTEL JosephCORNILY FrançoisCOUSSIN RogerDANIEL JulienDE TOULOUSE LAUTREC-MONTFA GuillaumeDEBOUZY AldoryDEJEAN AndréDERVOUT CharlesDETOURNAY RobertDIVERCHY HenriDROFF AlbertEBERT DésiréFLOCH BertrandFORGEARD PaulGAESSLER MarcelHAMON AndréHEURTIN FernandHUEBER MarcelJAUNET MarcelKERVRAN JeanKERZERHO FrançoisKULLING CharlesL'HOSTIS FrançoisLABBÉ FrançoisLE BLAVEC PaulLE BORGNE JosephLE BRAS AugustinLE BRIS JeanLE GALL JosephLE MARTRET PierreLE PAGE JeanLE PAPELE ROHELLEC PierreLE TOURNEUR JeanLEBRUN PaulLEFEVRELEROY ArmandMOLINIER MarcelOLIVEREAU BernardPENNEC JeanPIERRE PaulPOULEN LouisQUÉAU HervéRABOUESNEL GeorgesRANVIAL JosephROHOU HervéROUSSEL FrançoisROYER LéonceRUELLO LouisSALLOU ArmandTHEPAUT FrançoisVERFAILLIE Henri


Opération

DYNAMO

Groupement auquel cette unité a été intégrée

6ÈME DIVISION DE TORPILLEURS (ou) 6ÈME DT

Article


_UNITE_2_ - Récit par les membres de l'équipage (1675)

par État major 1ère Région Maritime (compte-rendu) le 24 février 2007

On verra que ce pétrolier eut une fin digne de celle des torpilleurs qu'il escortait.

Le 20 mai au soir, entre deux alertes aériennes nous appareillons de Dunkerque. Nous restons un bon moment stoppés devant le sas, pendant que la _GLOSSE_DCA_ de Dunkerque tire sur les bombardiers ennemis.

Puis après avoir débarqué le pilote, nous prenons le chenal de sortie. Devant nous, la silhouette confuse de deux torpilleurs de 1 500 tonnes qui lentement, nous dépassent. Derrière, mieux éclairés par la lune, l'étrave, la passerelle et le tripode d'un autre torpilleur tour à tour se précisent, puis fonce dans la nuit.

Le ciel est clair et comme le dit un camarade prés de nous, c'est un beau temps pour les bombardiers ennemis. Au reste, du gaillard d'avant où nous sommes de veille, on les entend très bien sans toutefois les discerner, le ronflement saccadé de leur moteur nous est désormais familier.

La mer est belle, à peine hachée par une petite brise de NE qui vient des bancs.

Tout à coup, en entend se rapprocher le bruit des moteurs, mon camarade me pousse du coude et me montre le torpilleur, de tribord avant qui augmente de vitesse et vient sur la droite, car son sillage gonfle et s'agrandit. Au même moment l'alerte est donnée mais tous nos camarades sont déjà à leur poste de combat. Une première bombe tombe sur notre avant à tribord elle fait une courbe blanche et qui dure.

Devant nous les torpilleurs d'escorte ont ouvert le feu et le ciel est zébré par les trajectoires des armes automatiques. Chez nous également les canons de 37 et de 25 crachent sans arrêt. J'entends le commandant donner lui-même les ordres de feu aux mitrailleuses.

De la passerelle les avions ennemis doivent être nombreux car les bombes tombent de tous les bords. Les minutes passent rapides, et cette fois encore nous comptons bien nous tirer d'affaire.

Tout à coup nous sommes tous deux jetés sur le pont. Deux fortes explosions secouent terriblement le bâtiment : des bombes sont tombées sur la cuvette arrière et le tank à pétrole flambe ; l'incendie prend tout de suite des proportions terrifiantes ; du pont milieu où descendu , je vois les camarades de l'équipe s'efforcer de pénétrer jusqu'aux soutes pour en effectuer le noyage.

L'ingénieur mécanicien s'enfonce dans la fumée et dans les flammes à plusieurs reprises, mais l'explosion a détruit les commandes à distance, et les commandes à main sont inaccessibles au milieu des flammes.

Je vois le lieutenant _HOMMEi_DYVORNE_ mouiller lui-même la tonne à essence tribord. L'incendie gagne encore, maintenant c'est la dunette qui flambe. Il est impossible de communiquer entre la passerelle et les machines. La voix calme du commandant passe cependant à travers tout ce fracas.

Il crie de ne pas mettre à l'eau les embarcations sans ordre le bâtiment ayant encore de l'erre en avant.

Et puis je ne sais comment cela s'est fait ; l'officier en second a pu traverser malgré les flammes et viens donner des ordre à la voix aux machines. Il commande :
_PAROLE_Stop_

Puis
_PAROLE_En arrière_

Puis
_PAROLE_Stop_ encore.

Un grand bruit de ferraille à l'avant et l'ancre bâbord tombe et est mouillée cependant que le bâtiment abat rapidement sur tribord.

Le résultat est presque immédiat. En travers au vent l'incendie se propage moins rapidement et bien peut sans trop de danger mettre à l'eau les embarcations ou du moins ce qu'il en reste car la vedette et le canot à moteur flambent ; même les radeaux sont inaccessibles. Un enseigne organise rapidement une corvée pour jeter à l'eau des madriers qui serviront de flotteurs, Un ordre bref :
_PAROLE_Capelez vos ceintures_

Puis
_PAROLE_Tout le monde à l'eau_

Les torpilleurs d'escorte ont amené leurs baleinières et recueillent les hommes qui sont à l'eau.

L'attaque aérienne continue cependant à la bombe et à la mitrailleuse. Sur la passerelle j'aperçois le commandant, l'officier en second et un autre officier qui resteront à bord longtemps encore pour faire des rondes dans la bâtiment et dans les parties non incendiées. Il est une heure du matin quand je les perds de vue. Nous sommes inquiets sur le sort qui les attend car nous savons qu'il ne reste plus un seul radeau à bord et nous pensons que l'incendie qui continue fera bientôt exploser le bateau.

J'ai été recueilli par _UNITE_4_ et une heure plus tard, j'ai eu la joie de revenir vers notre pétrolier en flamme. On est passé lentement à contre bord et par un fanal discret on a signalé au commandant et à ses officiers restés à bord :
_PAROLE_ORDRE DU CAPITAINE DE VAISSEAU CHEF DE DIVISION ÉVACUEZ_

Puis une baleinière du _UNITE_4_ a été mise à l'eau. Un officier est descendu le long de la coque et le commandant a quitté son bord le dernier alors que la passerelle flambait déjà.

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