Association ALAMER http://alamer.fr | ||
Mémoire des Équipages des marines de guerre, pêche, commerce & plaisance de 1939 à 1945 | ||
« Sainte Bertille » Le calendrier de l'association |
232 embarquementsDate inconnue : ARZEL René, BURSIN Antoine, CARPENTIER Raymond, DOUISSARD Jean, ELY Joseph, FENELON Yvon, GUILLEM Jean, JOST François, KERFANTO Joseph, LE TOUZIC Valentin, MAGUET Louis, MARTIN Yves, MONOT Yves, MONTMAYEUR Georges, NICOL Fernand, SALAUN Jean, THAERON Louis, VIEILLE Jacques Année 1934 : DUBOIS, DUBOIS, FREGAT Jean Année 1935 : DE CORBIÈRE Jean, LE GUIRRIEC Edouard Année 1936 : BARTHES Emile, LETEMPLIER Robert Année 1937 : OLLIVIER François, PERZO Charles Année 1938 : PALLUEL Christian Année 1939 : BONNEAU, TOUCHALEAUME Élie-France Année 1940 : BIANNIC Jean, BOUCHET Louis, CORBE Ambroise, DAVID Georges, GAMBART Félix, GARREC Maurice, GOBERT Roland, LE BRAS François, QUERE François, SEVENOU Roland Année 1941 : ARCHAMBEAUD Édouard, GIBELOT Etienne, OMNÈS Jacques, SALA Léon, SIMON Gabriel Année 1942 : ARMANGAU Médéric, BOURDAIS Yves, CAM André, CASTEL Emile, CHARDONNET Roger, FLEURY Robert, GUILLAUME Raymond, PIRIOU Yves, ROUAULT Raymond Année 1943 : ALBRAND Laurent, BASSE Jean, BOUAT Pierre, BOUGON Maurice, BOULANGER Jean, CARRERE Henri, CELLIER Roger, CHARLOT Jean, CHATAIN Jean, DAVID Georges, DESWARTE Rémy, DOLVECK Gilbert, FORESTIER Henri, HAINS Jean, JEGOU Pierre, KERAUTRET François, LACHEVRE Maurice, LANCELOT Pierre, LANDY Pierre, LE BRUN Yves, LE CALVEZ Jean, LE DROFF Louis, LE NORET Paul (ou) Fernand, LE PETIT Octave, LE QUERNEC Aimé, LESPINASSE Pierre, PENAU Jean-Marie, PERRET Yves, REGNIER Robert, REUTENAUER Emile, REVAULT Gilbert, RIVIERE Julien, ROPARS Jean, ROSTAND Guillaume, ROSTAND Guillaume, SABATHIE Edouard, SCORDIA Yves, THUREAU Jean, VIDAL André Année 1944 : ADAM Arthur, AJASSE Louis, AMIEL Roland, ANDRE René, ANGE (ou) ANGER Gérard, AUTRET Jean, AVART Maurice, BEAUDOIN Georges, BECHENNEC André, BESSO Emile, BLANCHET Louis, BLANC Julien, BOEGLER Jean, BORIES Pierre, BOULESTEIX André, BOUREL Joseph, BOURRIGAN Claude, BRULIN Georges, CABON Goulven, CANEVET Michel, CARN Jean, CASANOVA Antoine, CASCHINASCO Henri, CHAUMONT Robert, CHEVALIER Pierre, CLAVERIE Emile, COPPEL Roger, CORLAY Amédée, CORON Georges, COTARD (ou) COTTARD Gaston, COULATY Pierre, COULON René, COURREGES Théodore, CREACHMINEC (ou) CHREACH MINEC Alexis, DELAIRE Robert, DRILLET Francis, DUPOUVOIR Alfred, FABVRE Marcel, FALCHUN Emile, FLORETTE Sébastien, FOGLIANI René, FONTAINE Serge, FORGET Daniel, GALERY André, GALLINI Claude, GARCIA François, GARNERO Charles, GILBERT Roger, GILLARD Jean, GIRON Jean, GOURLAOUEN Corentin, GRALL Jacques, GUIBON Henri, GUILLET Marc, GUINODA Emile, HERVE Eugène, HUME André, JAEGER Ernest, JEZEQUEL Xavier, KERBRAT René, KERICHARD Emile, KORMANN Louis, L'HARIDON Joseph, L'HERMITE Pierre, LANDRY Paul, LAURENT Gilbert, LAVALOU Yves, LAVENAN Louis, LE BRIS Jean, LE BUZULLIER André, LE CORRE Pierre, LE COSSEC Louis, LE DOLEDEC Marcel, LE DREFF Louis, LE DUC Lucien, LE GALL Arsène, LE GALL Yves, LE GOFF Charles, LE GUERN Jean, LE MOIGNE (ou) LEMOIGNE Guillaume, LE NEGARET Jean, LEARD Jean, LEFEBVRE Roger, LEFEVRE André, LEGALL Joseph, LEJOLIVET Francis, LEON Jérôme, LONIGRO Paul, MAHE Lucien, MARGUERITAT Jean, MARIETTE Pierre, MARTIN Jean, MAUPETIT Jean, MAZE Louis, MICHON André, MILIN Jean, MORVILLE Jean, NICOLAS Pierre, NIQUET Marcel, ORTHIS Constant, PAPE Efflam, PENNEC Jean, PERROT Jean, PHILIPP Jean, PIRIOU Paul, PRADEILLES Marc, PY Robert, QUENTIN Albert, QUILGARS Jean, QUINTANE Albert, RAZE Charles, RETSCH Georges, RIBOUT André (ou) Marcel, ROCHE Martial, ROUSSELET Aristide, SCHUCKE Alphonse, SCNNEIDER Othon, SEGURA Louis, SEUBIL Félix, SIMON Jean, SIMON Joseph, SKRZINSKI Stéphane, SQUIBAN Henri, STEIN Albert, STOURM Jean, TINET Jean, TIREAU Jean, TOUMELIN Martial, TREHIOU Yves, TRONEL Raymond, VANUXEM René, VERDIER François, VERGNAUD Marcel, WARTHMANN Florent, WEBER René, YEUC'H René, ZUBILLAGA Ange Année 1947 : SALIOU Jean Année 1949 : DUFOUR Georges 5 operationsSHINGLE AVALANCHE VÉSUVE CATAPULT ANVIL DRAGOON3 groupements auxquels cette unité a été intégrée10ÈME DIVISION DE CONTRE-TORPILLEURS (ou) 10ÈME DCT 10ÈME DIVISION DE CROISEURS LÉGERS FORCE DE RAIDArticles« Mes mémoires de marin : _OPERATION_3_ » (extrait) (5152)par _HOMME_150_ - Avec l'aimable autorisation de M. Pascal DENIZOT le 19 février 2007 Une mission d'importance nous attendait en ce mois de Mars 1940.Il s'agissait d'accompagner aux cotés du croiseur _UNITE_312_ et d'autres unités, l'important convoi de troupes et de matériels, les troupes de montagne, les alpins du général _HOMMEi_BETHOUARD_ qui se rendaient en Norvège et plus particulièrement à Narvik, une cité portuaire qui fera l'objet de dures combats. Dans les eaux du détroit du Skagerack, ordre nous était donné de regagner Brest. Des chuchotements des radios et des timoniers sur la passerelle laissaient pressentir un départ pour la Méditerranée, voir Malte et l'Egypte. Pas d'erreur, l'amirauté avait jugé bon de déplacer son escadre Atlantique, l'avance des forces allemandes à l'intérieur de la France se faisant plus précise en direction des bases navales de Cherbourg, Brest et Lorient. L'appareillage avait lieu par très gros temps dans le golfe de Gascogne. Brève escale à Gibraltar et cap sur Alexandrie où l'on retrouvait la Royal Navy pour des manœuvres concertées. Que se passe t'il alors, le haut commandement donne des instructions pour faire rallier tous les bâtiments en Afrique du Nord, plus précisément à _OPERATION_3_, port militaire d'Oran ? Dés lors tous les bateaux sont mis en état de désarmement et de gardiennage. L'amirauté allemande envisageait de faire main basse sur tout ce potentiel naval, ce qui ne sera pas du goût des anglais. L'_PAROLE_appel du 18 juin_ du général _HOMME_15570_ que peut d'entre nous connaissent restera vain, et toute l'escadre restera au mouillage. C'est alors que le 3 juillet dans ce port protégé d'une immense digue, amarrés sur coffre, étraves dirigées vers la terre face à Santa Cruz, les croiseurs modernes _UNITE_235_ et _UNITE_236_, portant la marque du vice-amiral _HOMME_13559_, deux cuirassés le _UNITE_228_ et le _UNITE_1_, le porte-hydravions _UNITE_241_, les destroyers rapides _UNITE_380_ et _UNITE_381_ mais encore les contres torpilleurs _UNITE_42_, _UNITE_11_, _UNITE_243_ et _UNITE_23_ (mon bateau) et une dizaine d'autres bâtiments plus légers et les sous-marins _UNITE_197_, _UNITE_392_ et _UNITE_198_, des escorteurs et navires auxiliaires. Vers 08H00, l'escadre anglaise du vice amiral _HOMMEi_SOMMERVILLE_ est signalée croisant au large du cap FALCON, et chacun de penser que celle-ci se dirige vers Malte. En fait elle se positionne à plusieurs milles de _OPERATION_3_ à portée de canons. On distingue le cuirassé _UNITEi_HMS HOOD_ fortement armé de huit pièces d'artillerie de 406 mm, ainsi que deux autres cuirassés, le _UNITEi_HMS RESOLUTION_ et l'_UNITEi_HMS ENTERPRISE_. Il y a encore le _UNITEi_HMS VAILLANT_ et l'_UNITEi_HMS ARETHUSA_, bon nombre de contre torpilleurs ainsi que le porte avion _UNITEi_HMS ARK ROYAL_ doté d'une cinquantaine d'appareils. On apprendra par la suite que dans la nuit du 2 au 3 Juillet, les anglais que l'on croyait nos amis (laissez moi rire) s'étaient emparés par la force dans les ports de Portsmouth, Plymouth, Falmouth, Heerness et encore à Port-Saïd des unités françaises hostiles à l'_PAROLE_appel du 18 juin_. Vers 10H00, une vedette anglaise, pavillon au vent se dirige en direction de la passe et accoste à la coupée du _UNITE_235_ ou l'officier émissaire remet l'ultimatum au vice-amiral _HOMME_13559_. Le contenu de cet ultimatum comporte trois volets, à savoir : • Que la flotte française stationnée à _OPERATION_3_ rejoigne la Royal Navy dans sa lutte contre l'Allemagne, • Ou bien qu'elle rejoigne les Antilles ou un port américain ou elle sera désarmée, • Qu'elle procède le cas échéant à son sabordage. En cas de refus d'une au l'autre de ces directives, les navires Anglais ouvriront le feu ce même jour à 16H30. Devant la réponse ferme du refus de notre amiral qui avait entre temps consulté le haut commandement et le gouvernement réfugié à Bordeaux, un second contact du même émissaire avait lieu à 14H30. Il s'agissait du commodore _HOMMEi_HOLLAND_. Tout comme le premier, un non catégorique était adressé à l'envoyeur. Entre temps, l'amirauté avait donné des instructions pour faire réarmer à la hâte et en toute discrétion toutes les unités et les chaufferies au ralenti reprenaient une activité pour faire face dans le cas d'un appareillage d'urgence. Hélas vers 16H55, les Anglais procédaient à des premiers tirs, les obus de la première salve tombant en dehors de la digue causant des gerbes d'eau d'une grande hauteur, mais très vite ils corrigeaient leurs tirs et cette fois. Plusieurs bateaux étaient touchés, le plus gravement le cuirassé _UNITE_228_ qui allait connaître une fin particulièrement tragique. Pour la Royal Navy, il était facile d'atteindre leur but : _PAROLE_Anéantir une escadre française au mouillage et sans défense_. Bien que touché dans ses structures, avec un bilan de victimes assez élevé, le _UNITE_236_ parvenait à sortir de la passe, tout comme le _UNITE_23_, un des rares bateaux à n'avoir subit aucun dégât, seules quelques égratignures sur la coque dues à des projections d'éclats d'obus, mais tout l'équipage était sauf. L'unique occasion pour notre pacha de faire cap sur la grosse mer se permettant à la suite d'échos de son détecteur _GLOSSE_ASDIC_ de procéder à un vaste grenadage sur un sous-marin qui aura probablement coulé et d'autre part tirer plusieurs salves avec son artillerie de bord sur un destroyer britannique lui causant de très sérieuses avaries. Notre retour à Toulon fut salué par une presse outrageante de la part du quotidien local _PAROLE_Le Petit Varois_ aux deux équipages du _UNITE_23_ et du _UNITE_236_. Les invectivant en écrivant : _PAROLE_Que les marins français préféraient les canons de vin rouge à ceux de _HOMMEi_CHURCHILL_ _ très certainement que l'auteur de ces lignes n'avait pas vécu ce drame héroïque de nos pompons rouge, une manifestation de masse devait s'en suivre, officiers en tête, sur la plus grande artère Toulonnaise, en rejetant toutes ces calomnies. Extraits de l'agenda de l'année 1944 (327)par _HOMME_11_ le 1944 == Mars 1944 ==Faisons route dessus. 21h45 Ouvrons le feu. Coups au but sur un destroyer allemand qui explose. 22h05 Coup au but sur 2ème destroyer. Marchons à 39 nœuds. Nous tirons de toutes nos pièces. 22h15 Un destroyer flambe. 22h16 Faisons route à 33 nœuds sur le convoi. Lançons torpille. Bateau marchand de 8 000 tonnes à peu près coulé. Nous tirons avec les 40 sur un petit bateau. Résultat définitif : 2 bateaux marchands, 2 destroyers allemands, 1 vedette lance torpille coulés. Lorsque nous sommes arrivés sur le convoi, après avoir ouvert le feu, les deux destroyers ennemis ont voulu s'enfuir. Nous les avons pris en chasse et c'est sur un champ de mines que le combat a commencé. Les allemands ont ouvert le feu mais rien ne nous a touché. Après avoir exterminé le convoi, nous faisons route vers notre base à une vitesse moyenne de 30 nœuds. Le combat a eu lieu dans le 44°22N et 014°20E. == Samedi 18 Mars (St Alexandre) == 37°25 de lat 020°52 de long Le matin préparatifs pour partir. Appareillage retardé : nous avons fait un trou dans la coque à l'avant. L'avarie est vite réparée. Appareillage. Nous faisons un raid devant la ville grecque d'Arcadia. Nous tombons sur un convoi de 5 bateaux nous en coulons 4 et le 5ème probablement. Nous passons à 20 mètres d'un bateau à essence qui nous explose au nez. Pendant une petite minute on se tire dessus à bout portant. Nous sommes touchés à trois endroits : aux poulaines équipage, dans un radeau sous la passerelle et à la pièce II plusieurs trous causés par des éclats (porte des fourriers, croisillons cheminée etc...) Nous avons 1 blessé grave. Une fois le combat terminé nous partons à 36–37 nœuds direction Malte. Arrivons à Malte vers 15H00. En mettant notre vedette à l'eau, elle reste suspendue par l'avant, tandis que l'arrière tombe à l'eau. Nous accostons _UNITE_40_ qui lui a deux blessés graves. Il est moins touché que nous ; L'après midi : repos. Permissionnaires par bâbord. Rentrée à 23 heures. Gardons une veille(153) Quart de 02 à 04 RAS == Vendredi 16 Juin 1944 == Arrivons vers 11h à Manfredonia. Vers 14 ou 15h appareillage. Nous allons faire un raid dans le golfe de Quaméro à côté de Fiume. Poste de combat réel à minuit 45. Cinq bateaux en vue. Nous faisons 3 ou 4 passes et coulons 2 vedettes et 2 cargos. Le 5ème s'est tiré ! Retour du combat à 34 nœuds. J'ai pris des photos. Nous étions avec _UNITE_40_. Les vedettes et les cargos nous ont tiré dessus avec des mitrailleuses et des canons d'assez beau calibre. Le combat a duré environ 30 minutes et s'est déroulé à la position suivante : 44°50N et 014°08E. Nous n'avons aucun blessé et aucune éraflure. Le combat s'appelle le combat de l'Arsa, car il s'est passé à côté du canal de l'Arsa dans le golfe de Quaméro. Le 1er coup de canon fut tiré à 23h GMT. == Samedi 17 Jjuin 1944 == Arrivons à Tarente vers 20H00 ; faisons le mazout et restons à quai. == Dimanche 13 Août 1944 == Branle-bas à 5h00. Appareillage à 6h00. Nous allons en rade. Appareillage avec _UNITE_44_ et _UNITE_40_ à 11h30. Nous rencontrons le _UNITE_34_, le Mont….. 3 cuirassés américains : _UNITEi_TEXAS_, _UNITEi_NEVADA_, _UNITEi_PHILADELPHIE_. Vitesse minimum 10 nœuds. Nous sommes tous escortés avec 6 destroyers. Route à l'Ouest. Mer bonne. C'est le grand coup qui se prépare. == Lundi 14 Août 1944 == Le matin nous rencontrons une autre force alliée. Nous dépassons un grand convoi. Le temps est calme. Nous marchons doucement. Dans l'autre escadre se trouvent l'_UNITE_312_ et le _UNITE_287_. L'après midi, nous passons au large de la Sardaigne. Le soir nous passons devant la Corse. Vers 20H00 nous mettons au poste de combat puis au poste d'alerte. == Jeudi 17 Août 1944 == Nous faisons route sur la Corse. Nous escortons le _UNITEi_TEXAS_ jusqu'à l'intérieur du Cap de Bonifacio, puis nous le laissons partir seul. Nous faisons demi-tour et nous allons mouiller dans le port de Propriano. Nous sommes une dizaine de bateaux français et américains. Nous restons sous les feux. Le port de Propriano est très petit, il se trouve un peu au nord de Sartène. == Vendredi 18 Août 1944 == Cette nuit, nous appareillons à 1h30 avec le FATQ pour chasser les sous-marins ennemis signalés devant la baie. == Lundi 25 Décembre 1944 == Le matin, préparatifs d'appareillage. Appareillage à 13 heures. Exercices de tir et évolution. En nous ralliant, _UNITE_44_ nous rentre dedans. 8 morts à bord du _UNITE_42_. Nous n'avons pas coulé grâce aux cloisonnements étanches. Une chaudière a explosé. Parmi les 8 se trouvent 5 permissionnaires du _UNITE_40_ et 3 de chez nous : _HOMMEi_DESIVART_, _HOMMEi_DEVRAIN_, _HOMMEi_ROUSSELET_. Nous rentrons à Naples à très petite vitesse : 5 nœuds. Tout le pont du milieu est arraché, plus de cheminée, la pièce 3 est déplacée, le poste arrière n'existe plus, la coque est crevée. == 25 Décembre 1944 jour triste mais jour de fête == Le matin branle-bas à 08H00. Nous trouvons toutes les chaussures blanchies à la chaux ainsi que tables et glaces. Vers 09 heures, messe à bord par un aumônier français, dans le poste 3 ; j'y vais ainsi que plusieurs camarades. À 10 heures nous allumons car nous devons appareiller pour Toulon. À midi, les permissionnaires rentrent de terre et nous mangeons. Quelques-uns sont encore gais et légèrement émus par la boisson. À 13 heures appareillage avec _UNITE_44_. Nous faisons exercice de _GLOSSE_DCA_ et d'évolution à 25 noeuds. À 05h35 exactement _UNITE_44_ nous aborde à la hauteur des 40 bâbord. Les munitions explosent enlevant les 40 et un cône de torpille. _UNITE_44_ pénètre plus profondément déchirant la coque bâbord, une chaudière arrière explose arrachant le pont milieu et la cheminée. Par l'explosion, l'avant du _UNITE_44_ se casse et s'engloutit dans l'eau emportant avec lui une centaine de marins et communiquant le feu dans l'intérieur du bateau. Quand le choc a eu lieu j'étais dans le poste 4 en train de manger. _UNITE_42_ a pris une gîte formidable le renversant presque. Nous sommes montés rapidement sur le pont malgré la grande difficulté que nous avions eu à sortir du poste 4 à cause de la porte qui s'était fermée. En arrivant sur le pont nous avons préparé les radeaux car le bateau gardait une forte gîte et donnait l'impression qu'il allait sombrer. Le temps est assez houleux et le vent fort de l'ouest. Nous sommes tous sur bâbord pour aider un peu à rétablir la gîte. Tout à bord est dans un grand désordre du à la déflagration. Le vent souffle de tribord et quelques embruns embarquent par le pont milieu. L'équipe de sécurité et l'infirmier recherchent les blessés qui après déblaiement sont au nombre de 5 et 9 morts dont 5 subsistants du _UNITE_40_ qui devaient aller en permission en arrivant à Toulon. Nous arrivons à rétablir l'équilibre et nous pouvons retourner dans les postes. _UNITE_44_ a réussi à éteindre l'incendie de son avant ? Nous regagnons Naples à une petite vitesse de 4 nœuds ce qui est un maximum car il n'y a presque plus d'eau pour la chaudière. _UNITE_44_ est resté derrière nous et rejoins également le même port. Le résultat du choc sera sans doute effrayant. == Mardi 26 Décembre 1944 == Arrivons à Naples vers 08 heures. Aussitôt nous faisons l'appel : il en manque 8. Les corps sont mis en bière et expédiés au cimetière. _UNITE_44_ doit arriver cette nuit. Nous déblayons le pont milieu. Les américains nous aident ainsi que des soldats français du Maroc. 2 blessés de chez nous vont à l'hôpital (_HOMMEi_TINET_ et _HOMMEi_BRULE_). Le soir j'écris à la maison à _HOMMEi_Louis_ et _HOMMEi_Guieu_. == Mercredi 27 Décembre 1944 == Je suis de garde pour la surveillance des corps, je pars à 08 heures. À 15 heures, cérémonie au cimetière. _UNITE_44_ n'a aucun rescapé : il totalise 62 morts. Ce qui fait 70 en tout et 6 blessés. Je reviens du cimetière vers 17 heures. Nous avons changé de quart et nous devons aller demain au bassin. == Jeudi 28 Décembre 1944 == Ce matin débarquement du reste des munitions. Vers midi le _UNITE_34_ et la _UNITE_311_ arrivent. L'amiral _HOMMEi_RONARC'H_ vient à bord et nous fait un petit discours disant que : _PAROLE_Nous serions rapidement réparés et que nous effacerons cette page de deuil sur le livre de gloire de la division._ Vers 17 heures nous entrons en cale sèche. Le soir RAS |
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